690 jours. 1 an, 10 mois et 21 jours. Presque deux ans quoi. Une date parfaite pour l’heure du bilan. Le 26 novembre 2016, on mettait nos sacs à dos et on s’envolait pour le Québec. Les larmes des aurevoirs ont laissé la place à l’adrénaline d’une nouvelle vie. Un PVT en poche, deux ans devant nous, et tout à construire exactement comme on le voulait.
L’expatriation, c’est l’aventure, ça met des étoiles dans les yeux des amis et de la peur dans ceux des parents. Ça contracte le ventre au moment du décollage, ça fait couler les larmes, ça fait rire plus fort, ça fait déneiger sa voiture à coups de pelle, ça nous fait devenir un ninja de Skype, ça nous fait louper les baptêmes et les anniversaires aussi.
Ça fait dire des mots comme Tabarnak’, ça fait manger de la poutine, du sirop d’érable et de la tarte aux bleuets, ça fait affronter des -30°C, ça fait faire des heures de route sans vraiment les compter, ça fait regarder Rapides et Dangereux, Les Sacrifiés ou Lendemain de veille, ça fait faire des raquettes et aller au chalet. Ça change qui on est aussi.
En vivant à l’étranger, j’ai appris à vivre pour moi (et mon mari <3), à m’écouter, à manger mieux, à savoir ce que je veux et à refuser de me restreindre (professionnellement notamment). J’ai l’impression – un peu cliché vous me direz – d’avoir pris quelques années en très peu de temps.
Je ne peux que vous conseiller de partir si vous en ressentez le besoin. Bien sûr ça fait peur, bien sûr ça ne règle pas tous les problèmes et il faut s’assurer de partir pour les bonnes raisons, bien sûr c’est une prise de risques. Mais les contreparties sont immenses. Ça aide à lâcher prise, ça fait grandir, ça fait faire des rencontres (qui font du bien), ça émancipe, ça apprend à se détacher du regard des autres.
Alors merci Mariane, Marie-Renée, Vincent, Raphaël, Jennifer, Michaël, Mathieu, Nicolas, Matthieu, Alexandre, Andréanne, Jérôme, Mickaël et tous les autres d’avoir fait de ces deux ans une bulle –magique -, un instant suspendu, et un chemin d’apprentissage ! <3